La fin de l'Aérodrome de Grenoble-Eybens est scellée par le choix de Grenoble comme lieu central des JO d’hiver 1968 –prétexte à la disparition de l'Aérodrome, soumis depuis une dizaine d'années à la pression des promoteurs immobiliers. Les célèbres pistes en croix vont laisser la place aux stade et village olympiques, et autres installations provisoires (gare SNCF, parkings géants). L'opération sera présentée comme une "avancée bénéfique" sur le plan aéronautique, car deux aérodromes sont prévus en remplacement : le petit terrain d'aviation en herbe de Saint Etienne de Saint Geoirs, à 40km au Nord-Est du centre-ville de Grenoble sera transformé en aéroport commercial (appelé initialement Grenoble- St Geoirs), et bénéficiera d’une piste en dur de 2050m, rapidement portée à 3050m. et d'une liaison directe quotidienne Grenoble-Orly par la compagnie Air Inter (il n’y avait pas encore de TGV !). On en reparlera quand l'ACD s’y implantera nominalement en 1999. le minuscule terrain d'aviation en herbe du Versoud, à 10 km du centre-ville, avait été ouvert en 1948… par des transfuges de l'ACD menés par A. Girard-Blanc. Il est lui aussi agrandi et transformé, avec la création de deux pistes parallèles de près de 1000m, l’une en dur, l'autre en herbe. Pour mémoire (celle d’un vieux pilote) : à Grenoble-Eybens, il n’y avait pas de tour de contrôle, pas de radio sur les avions (sauf les derniers mois), pas de zones réglementées A, B, etc…G…! La liberté, quoi !
Derniers avions à Eybens : les constructions du futur village olympique progressent au nord du terrain d’Eybens : les immeubles-tours jouxtent le hangar nord à planeurs ; les derniers avions de l’ACD décollent fin 1967 pour le Versoud.